vendredi 12 février 2010

THE machine

Hey hey, comme vous n’entendiez plus parler de moi, vous vous disiez que c’était parce que j’étais tellement occupée avec ma nouvelle machine que je n’avais plus le temps de me mettre devant le PC… Pffff… I wish I were… J’ai quand même cousu mercredi matin (oui, mercredi matin uniquement, ouin ouin).

Alors, présentation de la bête de compet’!
C’est la Pfaff Expression 2.0. Oui oui, c’est le modèle au-dessus de celui que je voulais acheter. Bon, ben y’a pas à dire, elle est géniale, même si je n’ai pas encore pu essayer toutes ses fonctionnalités, (cruel) manque de temps oblige.
C'est celle-là http://www.pfaff.com/global/15881.html

Je l’adore parce qu’elle fait tout ça :
  • Un point d’arrêt automatique: on coud et quand on sent qu’on arrive au bout, on appuie sur un petit bouton bien placé, et là, hop hop, au moment où on relâche la pression de la pédale, la machine fait un point d’arrêt nickel toute seule comme une grande!
  • Arrêt aiguille en-haut/en-bas: onpeut choisir où l’aiguille s’arrête quand on arrête de coudre, ce qui facilite bien plus la vie que je n’aurais pensé, tiens. Surtout quand on fait des coins.
  • Un p’tit coup de pédale et l’aiguille se plante dans le tissu pour le premier point. Finalement, je ne touche presque pas à la roulette!
  • Zzzzzzzzzz. C’est son petit bruit quand on coud doucement. Par rapport au tachacatachacatchac de l’autre machine, c’est assez impressionnant! Bon, quand on met la vitesse à fond les ballons, ça fait plus de bruit, mais ça fait bien moins mal de tête que le boucan de la précédente.
  • Pour la vitesse, justement, super facile de régler la vitesse de couture avec la pression du pied sur la pédale. Pas besoin de coudre pieds nus pour éviter les emballements intempestifs.
  • Et puis quelle place entre le moteur et l’aiguille! Je cousais justement un sling (chttt, un cadeau de naissance surprise!) et aucun problème pour faire passer l’ouvrage. Bon, ça a comme inconvénient que la machine est super large, limite monstrueuse, mais je ne vais pas me plaindre non plus, vu la place que j’ai pour coudre, justement (et quand même, ça sert à ça, une machine, non ?).
  • Il paraît aussi qu’elle fait bien les boutonnières, mais je n’ai pas encore testé. On peut indiquer la longueur de boutonnière voulue (au mm près) et elle fait le reste du travail!
  • Elle a un double entraînement, comme les machines professionnelles. Pour l'instant, son efficacité ne m'a pas frappée, mais c'est à voir à plus long terme.

Je ne lui ai pas encore trouvé de défaut, à part sa taille et son poids. Ca va sûrement venir :-).

Vous voulez l’histoire de son achat ? C’est ici, mais vous pouvez passer, si ça vous saoule ;-).

Vendredi, je travaille au centre ville au lieu de loin loin loin où il n’y a pas de magasins de machines à coudre. Midi pile, je sors et je cours jusqu’au magasin Bernina. En gros, la vendeuse n’était pas très vendeuse. Je ne voulais pas que mon achat soit lié au savoir faire de la vendeuse, mais je suis sûre que ça l'a bien influencé quand même, ha ha ha.

Quelques exemples de ses compétences de vendeuse: "La différence entre notre magasin sur le net et le magasin réel c’est que nous n’offrons pas de service après-vente sur le net. Vous n’aurez qu’à vous débrouiller avec votre machine si c’est là que vous achetez." Ben quand on sait que le magasin "sur le net", c’est aussi le leur, jolie publicité… "Enfin (soupir), a-t-elle ajouté, si vous avez une question et que vous passez au magasin, on va quand même vous répondre". Troooop sympa.

"Vous cousez de l’éponge ? Mais enfin, personne ne coud de l’éponge, ça se surjette l’éponge!" Ah oui, et les élastiques, tu les surjettes aussi? Quelle grogna*, ai-je pensé, ça faisait la 10ème remarque, je commençais à en avoir marre.

En gros, si je voulais avoir le privilège d’acheter une Bernina ("Madame, une Bernina, c’est pour la vie!"), il valait mieux que j’arrête de poser des questions (débiles) et que je sorte ma carte bancaire.

Bon, j’ai quand même pu la regarder utiliser la machine.

Ah oui, et une Bernina ça s’entretient max tous les 2 ans et ça coûte 60 €.


Traversée de rue, magasin Singer.


Je dis que je voudrais acheter une machine, que je pense que la gamme qui me conviendrait, c’est la Selectline de Pfaff. Le monsieur me dit que ce sont de bonnes machines (pour la vie aussi, hi hi), répond à toutes mes questions (même les débiles, c'était la même liste que chez Bernina) le plus poliment du monde. Il a les yeux qui brillent tellement il est enthousiaste, me raconte comme il aime faire les entretiens lui-même, parce que "Pfaff, madame, ça reste de la superbe mécanique".

Je lui demande quelles sont les différences entre la gamme que j’ai choisie et celle du dessus. Il m’explique, se met derrière la machine, me met derrière la machine pour que "je sente, parce qu’il faut qu’il y ait un déclic, sans le déclic, il ne faut pas acheter". Le vendeur n’est pas pressant, il fait tout le temps référence à l’autre machine "que je voudrais acheter", sans la dénigrer, même si elle est de la gamme d'en-dessous. Il me rassure sur les électroniques: les pannes les plus fréquentes restent quand même les pannes mécaniques, même si elles sont rares. En plus il fait toujours des entretiens pour des Pfaff électroniques de la première génération, autrement dit, fin des années ’70. C’est donc de l’électronique de qualité.

A un certain moment, j’ai dit qu’il pouvait arrêter de me la vendre, que j’étais conquise et que je la prenais. Là, il me fait : "ah oui, et le prix que vous voyez là, c’est le prix normal, mais je devais encore changer l’étiquette, parce que, voyez-vous, elle est en promo à partir d’aujourd’hui. Ce n’est pas une grosse promo, madame, mais elle passe de 1079 à 990 €". Un vendeur honnête, en plus! Je lui ai dit merci, parce que c’était pile en-dessous de ma barrière psychologique des 1.000 € ;-).

Et juste pour que vous sachiez: les entretiens coûtent 35€ et on les fait quand la machine fait plus de bruit ou a l'air de "gripper" un peu. Pour les couturières occasionnelles, tous les 4-5 ans, sauf celles qui cousent beaucoup d'éponge (si si, chez Pfaff on coud de l'éponge ;-) ) ou de velours, pour qui c'est plus souvent.



Bref, pour des machines semblables au niveau qualité, points, bruit, fonctionnalités, les prix des Pfaff et des Bernina sont très semblables aussi. Alors j'ai pris celle avec le plus d'espace de travail, le double entraînement et le service après-vente "souriant" ;-).



Un dernier petit mot pour la route: certaines d’entre-vous m’ont parlé de "l’achat prochain d’une machine" et que ça avait l’air compliqué. Ben, en fait, pas tellement. En se mettant des priorités (prix, qualité, type de points, type de tissu,…) et en se faisant conseiller par un vendeur, on sort facilement du brouillard ! Et si le vendeur est bon, il vaut peut-être mieux aller sans son portefeuille pour être obligée de réfléchir (et revenir sur terre) entre l’explication et l’achat en lui-même.

Et pour ce qui est du prix, j’avoue que j’ai fait une folie. Il y a moyen d’acheter une très bonne machine pour bien moins que ça. Bon, en-dessous de 500€, je ne crois pas qu’on s’achète une machine "pour la vie", mais on peut déjà s’en acheter une qui tient quelques belles et longues années ;-).

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