dimanche 2 juin 2013

One year quilt


 ... et c'est ainsi qu'il partit heureux et réchauffa beaucoup d'enfants...




Qui ça? Le quilt qui avait mis presque 1 an à voir le jour, pardi! Et comme A. m'a confirmé qu'il avait bien atteint sa destination berlinoise, j'en profite pour vous le présenter. Attention, lecteurs pressés, ceci est un billet à rallonge ;-). 1 an pour coudre cette couverture, ça ne se résume pas en 3 lignes et 2 photos ;-).


Le voici, le voilà, sorti du sèche-linge, après son petit tour dans la machine à laver, passages obligés, pour lui donner son petit air "gonflé-froissé". "Crinkly" (crépus) disent les anglophones et je ne trouve aucun mot en français qui traduise aussi bien ma pensée. Quand le tissage du tissu se resserre sous l'effet de la chaleur, les formes données par le quilting ressortent. J'adoooore  toucher ces "bulles" de tissu.


Quilté dense ou moyennement dense ou bien espacé...


Sur l'envers.


Avec la lumière de côté, on voit mieux le quitling (tremblotant par endroits, mais que voulez-vous mes bonnes gens, Rome ne s'est pas faite en un jour ;-) ).
 
 
 


Pour terminer cette couverture, j'ai fini, après moult hésitations, par la ceinturer d'un biai aux couleurs des chevrons. Pourquoi faire simple... ;-)



La couverture est composées de 3 couches: une face avant, une couche de molleton et une face arrière. Comme toutes ces épaisseurs bougent un peu au moment du quilting, on les découpe un peu plus larges que la face avant. Si elles dépassent beaucoup, ce n'est pas bien grave. Évidemment, on pose le biais sur des bords propres et découpés.

Avant:

Après:


Découpe des surplus, merci la super longue règle à découper de 60 cm (encore un achat que je ne regrette pas du tout):


Jolis bords bien nets. On voit aussi les coutures vertes ouvertes (mouhahaha).



Avant de pouvoir couper et poser le biais, c'est la phase de quilting. Quilter, c'est assembler les trois couches en cousant. Ici, c'est la machine qui coud. Moi je déplace les tissus sous son aiguille en essayant de faire de jolis dessins.

Première étape dans ce cas-ci, plusieurs lignes en écho du haut du chevron.





En piqué libre, première déclinaison de feuilles... et suivantes

 
 
 
 

 

"Wandering" dans le gris du milieu:




Fleurettes sur les côtés:
 

A l'arrière, on devine aisément les dessins de l'avant :-)




Pour arriver au sandwich avec les trois couches, 4 petites étapes:


1. Fixer la première couche au sol avec de l'adhésif masque à peinture:


2. Étaler le molleton et le découper à la bonne taille:
 Bien étaler le molleton...
 Encore mieux étaler le molleton


3. Étaler la face avant sur le molleton, maintenant pris en sandwich entre les 2 faces:

4. Epingler le tout (en faisant bien attention de ne pas rayer le plancher):
 



Tout ceci n'étant bien entendu possible qu'une fois que tous les morceaux sont assemblés.

Les bandes vertes et roses de l'extérieur ont été assemblées aux bandes grises, elles mêmes posées sur le biai orange plié en deux (ou faux passepoil).



Les chevrons sont des bandes de triangles assemblés entre-eux, avec des pointes qui se rejoignent presque très bien. Comme ceci:
 

Pour arriver aux triangles, j'ai fait de grands carrés bicolores (une couleur dessus, du gris en dessous), dont j'ai cousu les côtés et puis découpés en diagonales. Très rapide à réaliser. Je ferai un dessin plus clair par la suite. J'ai trouvé plusieurs manières de faire des chevrons en patchwork, mais ce post-ci est déjà suffisamment long ;-).



Pour l'arrière, bandes de tissus de la largeur de la base d'un triangle, coupés aux deux-tiers pour y insérer une bande de "maisons hollandaises" de chez le Hibou sur le fil (City Block Turquoise de chez Michael Miller). Comme c'est aux Pays-Bas que j'ai rencontré A., il me les fallait, ces maisons!







Voili voilou... entre les croquis, les calculs (vive les cours de géométrie sur le web et l'aide de mon collègue ébéniste à ses heures, j'avais tout oublié!), le choix des tissus, la découpe, la couture, le repassage des coutures, la re-couture, le re-grattage de crâne à cause de mes erreurs de a2+b2=c2, mais pas tout à fait, le quilting, le découd-pas-vite sur du quilté, c'est vraiment la m***, le re-quilting, la découpe finale (gasp, on retient sa respiration!), la pose du biais, la découpe de tous ces petits fils qui dépassent, l'emballage final et l'envoi, je crois qu'on peut fêter une belle année! Je l'avais déjà dit, ici, mais vraiment, j'adoooore coudre des couvertures-cadeau-quiltées (euh, au rythme d'une tous les 2 ans, dirons-nous). Autant de minutes de pensées pour la personne qui va la recevoir, c'est un vrai bonheur.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Waouwwwww! Quelle réalisation! Avec toute mon admiration!
Mammy Duj

Cécile a dit…

Alors là, les mots me manquent pour te dire combien je t'admire. Avec mon homme ingénieur, je devrais m'en sortir pour les chevrons mais pour le quilting, c'est pas possible avec ma machine hein.... Comment tu parviens à faire des fleurs et des jolis piqures comme ça???????????

Marthe a dit…

Merci M'man :-)

Mais oui mais oui tu peux faire de jolies fleurs avec ta machine à toi ;-). Un p'tit workshop des joyeuses quilteuses?