Je ne sais pas pourquoi, mais je me suis mise à repenser à la dernière rencontre allaitement où plusieurs mamans se posaient des questions sur la douleur que l’allaitement provoquait. L'une avait déjà allaité et se souvenait qu'elle avait eu assez mal au début et se demandait s'il y avait des "trucs" pour ne pas avoir mal.
Soyons clairs, "oui", ça fait souvent mal au début quand on allaite et "non", il n’y a aucun "truc" qui supprime la douleur. Il y a bien sûr des crèmes qui aident à diminuer le risque de crevasses et qui calment les sensations de brûlures et il n'y a pas de raison de s'en priver. Personnellement, j'utilisais Bioform des laboratoires Vogel et j'en étais très contente. Elle est plus facile à appliquer que la Lanoline qu'on vous donne à la maternité! Bioform est une crème bio, qui apaise les peaux rêches et sèches. C’est précisément l’état dans lequel se trouvait mon mamelon au bout de quelques jours d’allaitement ! Cela dit, il y a beaucoup de crèmes qui peuvent aider, il ne faut pas s’arrêter à une marque.
Je sais que chaque allaitement est différent, mais avoir des témoignages d’autres mamans m’a toujours aidée. Voici le mien. J'ai eu mal pendant les premières minutes à chaque tétée certainement pendant 3 semaines. La douleur se caractérisait par une brûlure, parfois intense au niveau du mamelon. Ca fait un peu maso de dire ça. Où est le plaisir dont tout le monde parle, alors? J'ai envie répondre quelque chose que je n'aurais pas apprécié d'entendre lors de mes premières semaines d'allaitement: le plus grand plaisir, je l'ai depuis que Zoé a 3 mois, le soir, quand je rentre du travail et que la tétée coïncide avec les retrouvailles. Au début, j'aurais surtout voulu entendre que c'était génial dès le début. Chaque jour, je me disais que déjà le lendemain, tout serait plus facile. Et le lendemain, ça ne l’était pas forcément. Vous trouvez cela décourageant à entendre ? Je pense que le contraire est bien pire. Les mamans à qui on a dit que du bien de l'allaitement sont tellement déçues quand ça leur fait mal et que ce n'est pas si facile que prévu !
Attention, je ne dis pas non plus que c'est un calvaire au début. C'est un moment unique de complicité et parfois de bonheur intense, mais parfois ça fait plus mal que plaisir. Et une fois les 3 premières passées, c'était quand même déjà beaucoup mieux.
Mon conseil: attendre 3-4 semaines d'allaitement avant de prendre la décision d'arrêter. Ce n'est pas sur ces premières semaines qu'on peut juger. Surtout que pour vous aider, alors que vous êtes une jeune maman pas encore sûre d’elle, il y aura toujours une bonne âme pour vous demander si « vous êtes sûre d’avoir assez de lait », si « votre lait est assez riche » ou encore pour vous dire que vous donner beaucoup trop souvent/pas assez souvent le sein et autres âneries.
Pour votre confiance en vous, je vous conseille de lire le livre de Marie Thirion sur l’allaitement avant d’accoucher. Ca ne permet pas forcément de clouer le bec à tous ces oiseaux de mauvaise augure, mais ça vous permet de vous sentir plus sûre du bien fondé de ce que vous faites. Ce livre a vraiment boosté mon « égo de maman ». Après l’avoir lu, j’étais bien plus confiante en mes capacités et je ne les remettais pas en questions à chaque fois qu’on me faisait ce genre de remarques stupides. Entre-nous, ces remarques stupides auraient fini par me donner envie d’arrêter l’allaitement. La douleur non.
J'ai encore envie d'ajouter quelque chose que vous aurez entendu 100 fois à propos de l'accouchement: on oublie la douleur. Personnellement, la douleur de l'allaitement a été oubliée bien plus rapidement que celle de l'accouchement. A la rencontre allaitement, quand les futures mamans ont parlé de cette douleur et que j’avais Zoé, presque 3 mois sur mes genoux, j'avais d'abord envie de répondre qu'elle n'était pas si grave que ça. Après quelques secondes de réflexion seulement, je me suis rappelée que j'avais quand même eu assez mal... mais voilà, c'était déjà oublié ;-).
1 commentaire:
Marthe, Je souhaite simplement commenter "les commentaires des autres" sur nos choix de mère... Dans mon cas, ce n'était pas tellement au niveau de l'allaitement que cela se passait mais plutôt au niveau de mon choix personnel et réfléchi de vouloir accoucher sans péridurale. Je me suis souvent sentie comme un folle à liée, un alien venu de la pleine "maso". Beaucoup de regards incrédule, jugeant, dénigrant...Je ne suis pas du tout sentie respectée dans mon choix, même et surtout à l'hôpital. Pourtant j'ai tenu bon et pour le prochain, je referrai la même chose. Je pense qu'on doit se faire confiance en tant qu'être humain et mère et ne plus se laisser influencer par les jugements, opinions des autres!! et ce, sur tous les sujets allaitement compris.
Enregistrer un commentaire